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 Cinema e pensamento | On cinema and thought                                                                              @ André Dias

Não se pode mexer nas imagens sem fazer política | On ne touche pas aux images sans faire de la politique (Didi-Huberman)

«Voltando à inocência de que falávamos há pouco, à posição do historiador de arte que acredita, ingenuamente, que trabalha apenas [justesobre as imagens... É um pouco o sentimento que eu tinha ao trabalhar sobre as imagens de Auschwitz. E a resposta que me deram, na sua violência mesma, e a meu ver na sua injustiça, foi a de me dizer “você está a fazer política”. Fiquei estupefacto que me devolvessem argumentos sobre o conflito israelo-palestiniano, tendo em conta que tinha falado apenas de quatro imagens de Agosto de 1944. Fiquei completamente estupefacto! Isto destabilizou-me completamente enquanto historiador de arte. Estão a ver! De facto, havia uma lição nessa violência e mesmo nessa injustiça. A lição é que não se pode mexer nas imagens sem fazer política. E creio que, enfim, começo a dar-me conta disso.»

«Pour revenir à cette innocence dont on parlait tout à l’heure, cette position de l'historien de l'art qui croit, un peu niaisement, comme ça, qu’il travaille juste sur des images... C’est un peu le sentiment que j’avais en travaillant sur des images d’Auschwitz. Et là réponse qui m’a était faite dans sa violence même, et à mon avis dans son injustice, mais dans sa violence, c’était de me dire « vous faîtes de la politique ». J’étais stupéfait qu’on me renvoie des arguments sur le conflit israélo-palestinien, alors que j’avais juste parlé de quatre images d’août 1944. J’étais complètement stupéfait ! Ça m’a vraiment déstabilisé complètement comme historien de l’art. Vous pensez bien ! En fait, il y avait une leçon dans cette violence et même dans cette injustice. La leçon c’est que on ne touche pas aux images sans faire de la politique. Et je crois que, voilà, je commence de m’en rendre compte.»

Georges Didi-Huberman,
in “Discussion du 6 mai au sujet de son dernier livre Quand les images prennent position. L’œil de l’histoire, 1” (audio: 78:24-79:30) [obrigado à Marta Mestre].

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